L\'Esprit Rando

L\'Esprit Rando

Les Aventurier(e)s du Bras des Cavernes ( II )

Cette fois, ça vire à l'expé, ET ON SAIT POURQUOI !

9 septembre 2007.

Le Bras des Cavernes me résiste. Je ne l'ai encore vu qu'en photo malgré une première tentative il y a près d'un an. Ah, ça ne va pas du tout, ça ! Alors je vais ruser, et l'attraper par un autre côté : la Cascade du Chien et le Belvédère de l'Eden.

Ouh, ouh, là c'est une rando pour adultes : 11h sont annoncés pour atteindre Bélouve. Hmmm, un délicieux frisson me cours le long du dos. Encore de belles aventures en perspective, j'adore !

L'on s'enfonce dans une végétation dense, mais pas comme à Bélouve. Là, nous sommes à ciel ouvert, parmi les hautes herbes, la vigne marronne, les fougères arborescentes et les vacoas. Le terrain est encore relativement sec, il fait beau, tout va bien, nous sommes bien décidées à voir ENFIN le Bras des Cavernes, quitte à en découdre avec tout ce qui se dressera face à nous.

Comme d'hab : photos en rafale, blagues à 4 sous et rigolades d'anthologie, même si nous ne sommes que 2 ... Le sentier plonge vers un cours d'eau, on va se mouiller les pieds. Ou pas, si les rochers se montrent coopératifs ... enfin ça, c'est ce que j'essaie de démontrer... Je renonce vite, me déchausse et passe. Même pas mouillée, et toc !

Oui mais voilà, ledit cours d'eau n'est pas le seul thalweg qu'il nous faudra franchir... Je finis par remettre ma dignité dans mon sac à dos, et me décide à faire "comme tout le monde", à traverser les pieds dans l'eau ; et chaussés. OK. Suis pas contrariante, d'autant plus qu'il y en a vraiment beaucoup. Mais la nature est belles, et qu'est ce qu'on est bien ici... Et puis dans la vie, hein, faut savoir se mouiller !

La balade est longue, mais magnifique. Il n'y a absolument personne, nous sommes seules dans cette nature exubérante et sauvage, trop belle. Nous ne sommes pas épuisées par le dénivelé, puisque pour le moment, nous passons le temps à traverser et retraverser la rivière. Nous arrivons pourtant à un barrage. Tiens, la civilisation, cette terre n'est donc pas oubliée de Dieu et des Hommes ?

Photos, énième traversée de la rivière. Tout est calme, sauvage et beau. Mais le terrain va changer. Cette fois nous prenons peu à peu de l'altitude et nous ne tardons pas à dominer le val dans lequel nous progressions un peu plus tôt. Ah, quelle perspective, c'est beau, toujours vert. La carte indique un abri, qui n'est qu'une pauvre cabane délabrée inhabitable. Le sentier se fait plus étroit, la végétation plus serrée, on sent la nature plus hostile... Disons que jusqu'au barrage, c'était de la balade. Là, me connaissant, ça ne devrait pas tarder à tourner à l'expé ; d'autant plus que le ciel a une drôle de couleur tout d'un coup....

Hum, on sera vraiment vernies si on s'en sort sans se prendre une drache sur le râble, mes aïeux... Bon, nous essayons de ne pas y penser et continuant notre chemin. Et puis zut, JE VEUX voir le Bras des Cavernes, hein, alors pas d'histoires !!! Sur la carte il y a un point de vue, que je suis bien décidée à atteindre coûte que coûte.

Crapahuter, y a que ça de vrai ! Et nous voilà servies, la nature se resserre encore, le sentier se fait layon, se sol devient spongieux... Eh oui, on sent l'influence de la forêt primaire de Bélouve. On enjambe les racines, on escalade les échelles, on se salit, on se mouille les pieds... Le point de vue me semble proche, je regarde ma carte pour la énième fois, la barbe, il est où ce fichu point de vue ?????

ça y est : le ciel qui se faisait menaçant depuis un petit moment déjà, le ciel donc nous tombe sur la tête. Quelques gouttes - "mais non, ça va passer !" - qui se transforment en douche, qu'importe, on sort les KWays. Et on continue, persuadées qu'on est toutes proches du fameux opoint de vue. Jusqu'à ce que l'on se dise avec bon sens que même si on atteint le point de vue.... eh bien par ce temps, on ne verra rien du tout !!

Nous sommes tempées de toutes façons. Notre demi-tour ne calme pas le déluge, on patauge dans la boue, résignées, les yeux rivés au sol, on avance. Je souris intérieurement : encore une rando transformée en expédition ! J'adore !

Au fil de notre progression, le ciel se dégage et la pluie diminue... Bon,j'ai envie d'y retourner mais derrière moi, les nuages sont toujours sombres et de toutes façons il est trop tard. Soupir ! Le Bras des Cavernes ne sera pas encore pour cette fois ci. Pas grave : ce sera un bon prétexte pour y retourner !!

La Baroudeuse



13/10/2009
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