L\'Esprit Rando

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Les îles du Frioul et le château d'If (13)

Fin avril 2008.

Depuis que j'ai retrouvé à Marseille une excellente amie connue à La Réunion, ces îlots rocailleux me font signe. Et pour cause. Ils sont synonyme de vacances en famille, en voilier au départ de Bandol, il y a bien longtemps, au début des années 80.

Alors, c'est décidé, je vais y retourner, pour retrouver le charme des calanques isolées, la lumière du soleil sur la roche blanche, le petit temple grec, ou la crique fraîche où nous avions pêché des oursins et vu le 1° poulpe de notre vie.

Heureusement, la ville de Marseille organise ces excursions pour touristes, et, une fois n'est pas coutume, je suis contente d'en faire partie. La journée commence par le Château d'If, que je ne connais que de nom. Tant mieux, j'adore découvrir des choses. L'antre où fut enfermé le Comte de Monte Cristo est pris d'assaut, mais quand on parvient à échapper au flot de touristes, on retrouve l'ambiance opressante et mystérieuse de cette prison.

Château d'If

Peut-être sous les regards amusés du fantôme du Masque de Fer ou de l'abbé Faria, nous nous glissons dans les escaliers, de cellule en cellule, posant pour une photo insolite, explorant les tours, admirant les sculptures dans la pierre. Et puis l'on admire aussi depuis les créneaux les Iles Pomègues et Ratonneau, en face, qui s'étendent paresseusement sur l'onde azurée.

La cour du château d'If

D'ailleurs, c'est l'heure du bac, et 20 mn plus tard, nous y sommes, sur ces Frioul. Une petite fringale nous tenaille le ventre et notre 1° souci est de trouver un coin sympathique pour manger. Va pour une jolie crique où pas mal de bateaux sont à l'ancre... exactement comme il y a 20 ans !

Ile de Ratonneau, Frioul

ça fait du bien de se poser. Le pique nique est vite avalé, et on se défie : trempera ? trempera pas ? Moi, je me trempe, rien que par principe. Et l'eau est FROIDE, mes aïeux ! Le vent me sêche en un rien de temps, et on part en exploration.  Des restes de forts, des calanques, des fleurs, et surtout, surtout, cette vue imprenable sur la Méditerranée, où qu'on se trouve.

Le soleil tape dur, et une pause glace à une terrasse est la bienvenue. Nous sommes passées par le petit temple grec qui domine le port. Celui-ci n'a guère changé en 20 ans, tant mieux. Je craignais un bétonnage massif, comme les promoteurs en ont l'habitude avec le moindre coin un peu authentique, du moment que ça peut rapporter gros.

De l'autre côté de la digue, un petit fort nous nargue depuis un bon moment. Revigorées, nous repartons, sur une piste blanche, qui s'enfonce à l'intérieur des terres. Enfin, si l'on peut s'exprimer ainsi, parce que la mer n'est jamais bien loin. C'est ainsi que l'on arrive à une ferme acquacole, juste à côté de la crique où j'avais vu un poulpe, jadis. Une sente se devine dans les rochers, et nous mène au petit fort en question. Là, on domine ! C'est beau, qu'est-ce qu'on est bien ici !

Petit fort mauresque, île de Pomègues, Frioul

Ouh là ! Mais c'est que le temps passe vite ! Il ne reste qu'1/2 heure pour attraper le bac, dites donc ! Bigre, il s'agit de ne pas trainer. Retour au pas de course, en prenant tout de même le temps de photographier la Roche percée, belle arche naturelle sculptée par les élément.

Port des Frioul, et son petit temple grec

Plus de peur que de mal : nous avons 5 mn d'avance et l' "Edmond Dantès" (!) n'est pas encore là. Retour sur Marseille, d'où la Bonne Mère nous fait signe de loin. Bye, les Frioul ! Surtout, ne changez pas !

 

La Baroudeuse

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27/06/2008
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