L\'Esprit Rando

8 mai 2008 : une balade bucolique tourne à l'expédition !

Ah qu'elle était belle, cette randonnée, sur le papier ! Un château en ruine, de verts sentiers en forêt, une passerelle pour franchir une rivière bondissante, bref, l'idéal pour ne pas se prendre la tête et passer un bel après-midi.

C'était compter sans la "fortune de mer" comme disent les marins, à savoir les aléas, les imprévus et autres cas non conformes, qui ne manquent jamais de venir pimenter une sortie, du moment que j'en fais partie...

Mais non, je n'ai pas la poisse. Mais j'aime l'Aventure, et on dirait que comme par un fait exprès, elle m'aime aussi, vues toutes les anecdotes que je rapporte toujours dans mon sac à dos, puisque rien ne se passe jamais comme prévu.

chateau de la Tourette

Donc ce jour là, depuis Valence et sous un beau soleil, direction l'Ardèche, pour faire un circuit qui passe par le château de la Tourette, puis s'enfonce dans les bois, le tout pour faire une boucle. Jusqu'au château, tout se passe bien. Nous mitraillons les ruines de nos appareils photos. Elles surplombent des gorges magnifiques et nous savourons un paysage aussi grandiose. Le soleil tape et c'est sans regrets que nous plongeons dans les bois pour descendre vers le fond des gorges.

"Au croisement laisser le sentier dégringoler à gauche et suivre la piste à droite ; 10 m plus loin, un cairn marque le début d'une sente peu visible..." Bigre ! Nous y voilà, au croisement. Et pour la suite, on tourne en rond pendant un bon quart d'heure avant de trouver non pas un cairn, mais des restes de cairn, avec en effet, ce qui pourrait ressembler à une sente peu visible.

Bon, va pour le cairn... Ene effet le sentier, ou ce qu'il en reste, descend. On doit traverser la rivière sur une petite passerelle verte. Bon. On finit par arriver au bord de l'eau, on remonte le courant, mais pas de petite passerelle verte. 50 m en amont, puis ça ne passe plus. OK, 1/2 tour, 30 m en aval, toujours rien. Si ! Un ébauche de sentier sur l'autre rive !

Faisant notre deuil de la petite passerelle verte, on se décide à traverser à gué. Crise de rire, et bas de pantalons trempés, mais pas de chute. De l'autre côté, on reprend nos repères, on essaie de faire coïncider le topo guide et le terrain, mais sans grand succès. Le sentier laisse place à des ronces, rochers glissants, barricades de fortune... Mais il en faut plus pour nous arrêter : on passe.

Je maintiens qu'on doit retombre sur un balisage jaune. On me soutient qu'il faut retraverser le cours d'eau dès que possible, que le balisage doit être avec la passerelle verte. J'insiste et je grapille quelques mètres. Et ô miracle ! Le balisage jaune ! Le gué ! C'est là qu'il faut traverser !

Je me bagarre avec des orties à grands coups de bâton, mais, telle Moïse traversant la Mer Rouge, je passe quand même. On retrouve la route, les indications du topo guide. Pause goûter, partagé avec les chevaux du pré voisin. Quelques km de route goudronnée, et la boucle est bouclée.

Sympa, comme balade, quand même. la nature est belle, l'itinéraire est... comme il est, et surtout, ça fait des choses à raconter !

Bon courage !

Merci à mes excellents amis de Valence grâce à qui j'ai passé ce beau week-end !

La Baroudeuse