L\'Esprit Rando

L\'Esprit Rando

Sur un air de country...

14-15 octobre 2006

La Réunion nous surprendra toujours... Mer, montagne, forêt vierge, et maintenant, des airs de Far West, c'est vraiment trop génial !

Le temps d'un week-end avec Les Ecuries du Volcan basées à Bourg Murat, on a vite fait de se prendre pour Buffalo Bill ou Kit Carson, ou plutôt Calamity Jane en ce qui me concerne.

L'objectif est le Piton de l'Eau, petit lac de cratère entouré d'arums, le seul de l'île d'ailleurs, situé non loin du Piton de la Fournaise.

Dès que l'on quitte la route, sous l'oeil attentif de Jimmy, la colonne de cavaliers entre dans un paysage vallonné, tout de vert vétu. En réalité, la piste (des Apaches) serpente en parallèle de la Route du Volcan. Le terrain n'est pas facile, mais les chevaux savent ce qu'ils font, et gèrent parfaitement la charge qu'ils ont sur le dos.

La civilisation s'estompe peu à peu, et on se retrouve dans le paysage connu des arbustes rabougris et secs des alentours du Volcan, avec la belle vue sur le Piton des Neiges, falnqué du Grand Bénare. On ne s'en lase pas. Et à cheval, c'est autre chose qu'en véhicule motorisé ! Y a pas à dire, tout cela a des air de western et je suis au paradis (à la Réunion toute entière, je suis au paradis, à vrai dire...).

Le Nez de Boeuf : une halte s'impose, pour faire souffler les chevaux, boire une gorgée d'eau, et aussi admirer la vue. Ah, la Rivière des Remparts sera toujours la Rivière des Remparts : grandiose, imposante, magnifique, et majestueuse... Je traine un peu pour faire une photo. Les autres séloignent pendant ce temps, ce qui me permet de les rejoindre au grand galop. Que du bonheur !

La piste équestre, je la reconnais pour l'avoir empruntée en courant quelques semaines plus tôt, lors de la Course du Tangue, trail d'une trentaine de km. Quel que soit l'endroit pù l'on se trouve à La Réunion, l'aventure est au bout du sentier.

Midi : halte au Bois Ozoux. La logistique nous a précédés, et les chevaux savourent vite une ration bien méritée. Les animaux passent avant l'Homme, c'est normal, et chacun se met en quatre pour le bien-être de sa monture.

Repas collectif, fort sympathique ; les cow-boys échangent leurs impressions autour d'un "cari con carne". Eh oui, rien ne remplacera jamais le rougail et le cari à La Réunion. Tout cela finit par une grande sieste.  Là aussi, que du bonheur !

On se secoue un peu. On reprend la piste. Même décor, semi désertique. La végétation se rabougrit au fur et à mesure que l'on approche du volcan.

A Piton Textor, le convoi (des Braves) oblique plein nord : la piste s'élargit, c'est l'occasion d'un beau galop où cavaliers et montures se lâchent avec plaisir ! Cette chevauchée (fantastique) nous conduit en quelques km au Piton de l'Eau.

Changement de décor. Enfin... une fois les chevaux nourris et brossés, et le bivouac monté bien sûr. Là, détente, sérénité, prière, relaxation, zen... Le letit lac de cratère entouré d'arums invite à tout celà. En toile de fond, le Piton des Neiges dans la lumière du soir, il n'y pas de mots pour décrire la beauté et l'atmosphère des lieux. D'instinct, on se tait, on fait silence, chacun s'isole pour savourer et s'imprégner du bien-être preseque palpable qui se dégage du paysage. 

Avec la tombée du soir, nous retournons l'un après l'autre vers le bivouac... et aussi vers la logistique, car nos estomacs nous rappellent au sens des réalités !

Repas sympathique et veillée auprès du feu. Il fait un froid polaire ! Nous sommes en septembre, donc en hiver austral et ça caille sec, surtout en altitude. Déjà quand j'étais scout, on chantait pour se réchauffer. Eh bien ici, pas d'exception à la régle : la logistique a non seulement pensé au ravitaillement, mais a ausis installé un karaoké ! Au milieu de nulle part, on peut  brailler, se lâcher, chanter faux, pas de soucis, on ne va pas déranger les voisins !!

Et chacun s'en donne à coeur joie, c'est vraiment sympa de pousser ainsi la chansonnette. Le groupe se restreint au fur et à mesure que les uns et les autres vont se coucher. Nous sommes 7 à poursuivre la veillée dans une tente où l'on s'entasse, avec 2 guitares. Eh, on est des cowboys, non ? Donc en avant pour du blues et de la country... au grand dam des voisins de bivouac, pour le coup, qui finissent par se plaindre suffisamment pour nous faire taire. Bon, c'est vrai qu'à 2h du matin passées...

Ouh, après cette nuit de folie, le réveil est difficile ! La chevauchée de la veille a fait travailler des muscles qui n'existent pas et ajoute aux difficultés de la chose. Mais un petit dej près du feu ranimé nous remet d'aplomb. Et puis les chevaux n'attendent pas.

La matinée est déjà bien avancée. Ici, c'est plutôt cool baba, pas d'horaires, pas de consignes, pas d'ordres, on partira quand tout le monde sera prêt. Je n'apprécie pas trop, pas du tout même, mais je fais contre mauvaise fortune bon coeur en ne pensant qu'à la belle journée qui nous attend encore. Allez, à cheval !

So long, Piton de l'Eau ! Retour vers les Plaines, par d'autres pistes que celles de la veille. On musarde, trotte et galope dans ce décor digne du farwest que sont les alentours du Volcan. C'est beau, et avec un peu d'imagination, j'y trouve des similitudes avec l'Arizona ("Apache Trail" en 2003). Halte à Piton Textor.

Mais on ne traine pas, la piste est encore longue jusqu'aux Ecuries. C'est sûr qu'à partir à 11h du matin, la journée va être longue, surtout pour les novices. Nous redescendons vers les Plaines, tranquillement, en alternant les allures. C'est sympa. Nous retrouvons petit à petit des chemins connus, des pistes parcourues la veille.

L'occasion de faire quelques petits galops. Par contre, quelque chose qui casse l'ambiance, c'est la rencontre avec 2 motards. Pouah ! Comment peut-on aimer massacrer ainsi la nature dans le bruit de moteur et les vapeurs d'essence ?! Nous préférérons, et de loin, nos montures à nous pour parcourir les pistes sableuses. Que du naturel, que du bonheur !

Eh bien avec tout ça, nous voilà rentrés. Quelle belle randonnée, malgré quelques petits couacs. Vivre avec les chevaux, de toutes façons, aller là où le vent nous pousse, migrer au fil des aventures, y a que ça de vrai ! Soupir !

La Baroudeuse.



25/01/2009
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