L\'Esprit Rando

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Bassin des Aigrettes

Rien ne nous arrête...

Ce 30 septembre 2008, avec l'une de mes sempiternelles compagnes d'aventure, nous partons à la découverte du Bassin des Aigrettes, dont j'entends parler depuis si longtemps. Enfin c'est surtout moi qui découvre : une fois n'est pas coutume, je me laisse guider.

L'Aventure commence par le franchissement d'un canal d'irrigation, si possible sans se mouiller les pieds... Trop tard ! Nous rattrapons vite le sentier. Ma  camarade m'explique la configuration du paysage. On distingue St Gilles au loin, au bout de la ravine du même nom dans laquelle nous nous enfonçons. C'est magnifique !

Nous enchainons les photos, en y mettant une touche d'exotisme. C'est le paradis ! Le sentier est facile, comme prévu et heureusement car nous n'avons aux pieds que des tongs, et en guise de sacs, des cabas de plage avec le pique-nique. Quant au dénivelé il est négatif pour le moment et c'est très bien comme ça.

Dans un végétation luxuriante, comme la Réunion sait nous gâter, et après plusieurs croisements, nous rejoignons la canalisation en béton sur laquelle nous marchons désormais. Le glouglou de l'onde accompagne nos pas, et nous arrivons vite à une grille qu'il nous faut franchir pour atteindre le site superbe du Bassin des Aigrettes.

De loin, nous devinons une grande cascade. Tous cela se cache au coeur d'un écrin de végétation qui a des airs de bout du monde. Après 2 ans de découvertes et d'exploration, je croyais avoit tout vu. Mais non, l'Ile Intense confirme encore qu'elle porte admirablement son surnom.

Un air de bout du monde...

Oh là la, si le paradis existe, il doit vraiment ressembler à la Réunion ! Je ne sais pas combien de fois je me suis répétée cette phrase en 2 ans de séjour, plus quelques vacances par ci par là. Mais pour le moment, le paradis est squatté par une famille de touristes et nous nous exfiltrons un peu plus loin pour être tranquilles.

Inutile de parler, de toutes façons le fracas de la cascade limite les conversations. Pique nique au bord de l'eau, et puis séance photos, c'est vraiment trop beau comme décor. Je ne résiste pas à piquer une tête et faire quelques brasses dans l'onde pure. Hmmm... que du bonheur !

On ne va tout de même pas s'arrêter en si bon chemin. Il y a au moins 2 autres bassins aux alentours. On y va ? C'est oublier qu'avec moi la plus innocente des promenades tourne vite à l'expédition. Et ça ne manque pas ! Nous nous attaquons à un sentier, disons un layon raide, mais raide, glissant à souhait et où il faut s'accrocher aux plantes et racines. De l'escalade, maintenant ! Et nous sommes en tongs ! Avec des cabas au lieu de sacs à dos, je vous rappelle !!!

Bah, ce passage difficile a bien une fin, et nous retrouvons un canal en béton. Avec les moustiques qui gravitent autour des eaux stagnantes, aussi. La végétation est toujours aussi luxuriante, et  le flot vif et joyeux du canal nous sert de main courante. L'aventure n'est pas finie. Il ya encore un peu d'escalade et d'effort au programme, mais ça ne fait rien. Aiguillonnée par la curiosité et l'avidité de voir toujours plus loin, je distance ma camarade, et arrive toute seule au bassin Malheur.

Ooooh, encore quelque chose de magnifique !! Un petit bassin tout calme, sans grande cascade, d'une couleur bleue au milieu de cette verdure, c'est vraiment trop beau, comment de tels endroits peuvent-ils exister ? On a envie d'entonner spontanément le Psaume de la Céation.

Nous ne sommes pas seules : un gros rat a senti les cartons à pizzas dans nos sacs. Nous le laissons à son affaire, et faisons un tour d'horizon. Crise de rire devant une plante dont les feuilles ne se mouillent pas, même quand on les arrose ! Jamais vu ça ! Une texture déperlante à toute épreuve, si bien que je réussi à "attraper de l'eau" pour la boire dans le creux de mes mains.

 

Nous quittons ce jardin d'Eden en suivant le canal en béton (non, il ne dépareille pas dans le décor !), non sans se mouiller les pieds, ce qui est toujours agréable. Nous laissons sans regret sur la gauche le simili layon par lequel nous sommes arrivées et suivons le fil de l'eau. Un peu plus loin il paraît que des tunnels nous attendent. Encore autre chose !

 

Gorges  étroites, et puis tunnels de plus en plus sombres, tout cela provoque un délicieux frisson qui nous fait replonger en enfance : on joue à se faire peur ! Pas de grosse frayeur, on s'en doute, mais La Réunion a ceci de génial c'est que la moindre chose suffit à pimenter une innocente balade et à en faire une mission digne de l'époque des grandes découverte.

Le bord du canal disparaît et nous voilà obligées de  marcher dans le canal lui-même. On ne sait pas ce qu'il y a au fond de cette eau trouble, et peut-être vaut-il mieux ne pas le savoir ! Courageuses mais pas téméraires (pas cette fois en tout cas) nous gardons nos tongs aux pieds. Dans l'eau jusqu'aux genoux, nous parcourons avec précautions les quelques dizaines de mètres de tunnels. Une fois de l'autre côté, se profile la fin de la balade. Eh oui, déjà !

Hmm, pas tout de suite : nous ne résistons pas l'envie de cherche le 3° bassin, le bassin Cormoran. Mais il s'avère inaccessible, ou plutôt, nous nous sommes mal débrouillées. Tant pis, ce sera pour une autre fois. En attendant, cette journée a tenu ses promesses. Comme quoi, on n'a jamais fini de découvrir l'Ile Intense.

Merci à ma camarade d'aventure, qui d'habitude n'hésite pas à me suivre et qui cette fois a guidé mes pas pour cette magnifique randonnée.

La Baroudeuse.



25/01/2009
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