L\'Esprit Rando

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Descente à Grand Bassin

Randonnée fraîcheur à Grand Bassin

Plaine des Cafres, 15 septembre 2007. La date de mon retour en Métropole approche à grands pas, et je profite du temps qu'il me reste pour essayer de faire un maximum de choses. Grand Bassin en fait partie. Ce n'est pas faute d'avoir admiré plus d'une fois ce charmant ilet niché au fond de sa ravine, depuis le point de ue de Bois Court. Aussi, en ce beau matin de fin d'hiver austral, je bifurque de la RN3 vers Bois Court. Je passe devant le Cabaret Pat Jaune, puis devant les Chalets Aurore, et au point de vue, je tente une énième fois de comprendre le fonctionnement de l'horloge hydraulique. Je renonce, et après tout, je ne suis pas là pour ça.

J'admire la vue dont on ne se lasse pas : la montagne, omniprésente à La Réunion, et tout au fond de la ravine, Grand Bassin, havre de fraîcheur avec sa végétation luxuriante et sa grande cascade. Tellement isolé qu'on le ravitaille en partie avec un monte-charge, et justement, il est en action ce jour là.

 

Le sentier est réputé servir de terrain de jeu aux raiders... je m'attends donc au pire, même si j'appartiens à cette famille de fous décalés. Je commence à dégringoler les marches , les rochers, attention ça glisse, wah c'est beau, et attention au ravin, hein, c'est pas le tout de prendre de belles photos !

Petit sentier à flanc de falaise, sur lequel se succèdent des points de vue plus beaux les uns que les autres. Des cascades vertigineuses et inaccessibles, des falaises gigantesques et à pic, et puis la mer, au loin, en aval de la rivière, c'est magnifique ! Sans oublier le village qui se rapproche à vue d'oeil au fil de ma descente. Wah !

 

Je croise du monde qui peine en montant, des raiders comme des randonneurs.  Bigre, la remontée à l'air balaise. Je passe sous les câbles du monte charge, devant des cascades jaillissant du rocher. Tiens un point d'eau. C'est toujours bon à prendre, un peu d'eau fraîche, et autant d'économisé sur mes propres réserves (là, c'est le métier qui parle !!).

A propos d'eau fraîche, il n'y a pas que le village qui se rapproche, il y a aussi la belle cascade et le bassin qui donne son nom à l'ilet. Je me régale à l'avance de la baignade que je me promets de m'offrir en dépit de cette fin de saison hivernale. Cette cascade, elle me fait signe depuis le point de vue de Bois Court. D'ailleurs, ça me fait lever les yeux pour mesurer la distance accomplie. Ouh là là, quelle muraille ! Dire qu'il faudra me re-coltiner tout ça au retour !

En attendant, j'arrive en bas. Je franchis un petit pont pour pénétrer dans un adorable ilet, qui cache dans la végétation ses cases de toutes les couleurs. Qu'il doit faire bon s'arrêter ici ! Je comprends pourquoi la plupart des randonneurs font cette sortie en 2 jours, avec nuit à Grand Bassin.Outre le rempart monumental qu'il faut remonter, tout ici invite à se poser au moins quelques heures.

 

Ti case lontan... et le rempart d'où je viens !!!

Mais je ne m'attarde pas trop, je compte bien pousser jusqu'au grand bassin proprement dit. C'est à peine indiqué, mais ma carte et mon sens de l'orientation m'amènent au bout de l'ilet. Je traverse une rivière et suis mon instinct, pour me retrouver au dessus du bassin, à la hauteur de la naissance de la cascade. Wahhh, grandiose !

Pour descendre, je dois m'éloigner de la cascade et un petit layon me laisse tout d'abord croire que ça va être facile... Que nenni ! J'arrive sans trop de mal à une berge de galets, dans les hautes herbes. Mais quant à gagner le bord du bassin qui m'intéresse... il va falloir me mouiller les pieds, je crois ! Sauf que la profondeur et le courant ne m'inspirent pas du tout. Alors je tente une traversée en escalade à flanc de paroi. Le seul vrai danger : tomber dans l'eau, 30 cm en dessous de mon axe de progression... ce qui manque bien de m'arriver plusieurs fois.

Au prix de quelques efforts et frayeurs, je me retrouve non loin de ma cascade, que je rejoins rapidement. Hmmm ! Quel bel endroit ! Le grondement de la cascade et la bruine qui s'en dégage, le clapotis de l'eau et les rochers alentours, tout invite à se reposer, à simplement savourer l'instant présent et admirer les lieux sans penser à rien. L'eau est fraîche toutefois, brrr, et même si je me force un peu à y entrer... je n'y arrive pas en entier.

 

Tant pis. Je profite d'être là pour manger et prendre le temps de vivre. D'autres groupes arrivent et s'installent ça et là. Clic clac, photos et encore photos. Un endroit du bout du monde, comme La Réunion sait m'en régaler depuis plus de 2 ans maintenant. Je lézarde un moment, délicieuse sieste au soleil, puis je me décide paresseusement à retourner à l'ilet. Je me décide aussi à me mouiller les pieds et à m'enfoncer jusqu'à mi-cuisse dans un courant assez fort. Mais il ne faut pas tenter le diable 2 fois... ! Je remonte tranquillement vers le village, non sans m'arrêter à la rivière pour me tremper. Je suis venue pour ça, non mais !

Ah qu'il fait bon, qu'est ce que je suis bien ici. Pause coca au village, mais... qu'est ce que c'est que ce ciel qui s'assombrit ? Ouh là, mais ça va "pleuvre" ?!! Je mesure la hauteur du rempart qui me sépare de ma voiture... et décide de ne pas trop traîner finalement. Manquerait plus que je me prenne une drache sur la longue montée du retour. Dieu merci, tout se passe bien, et contre toute attente, je remonte en à peine une heure. Pas pire qu'autre chose, la grimpette des trailers !

Voilà encore une jolie randonnée qui a tenu ses promesses. Etirements, eau,  REMEC avant  de rentrer...

Je renonce à comprendre l'horloge hydraulique...

La Baroudeuse.

 



31/05/2009
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