L\'Esprit Rando

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Cilaos - Marla en 2 jours

26 - 27 août 2007

Pour une fois, cette randonnée n'est pas mon idée. Mais quelle importance ? La perspective de passer un sympathique week-end entre copines est plutôt réjouissante. Qui plus est sur les sentiers, alors que demande le peuple ?

Mais je me suis trompée : nous ne serons pas 4 mais 6, j'oubliais Mafate et Alaska. Respectivement, un Royal Bourbon, et un Husky. Cela fait 2 filles de plus. Original comme compagnie !

Départ de la route d'Ilet à Cordes, et très vite, les chiens sont décourageants ! Ils ne cessent d'aller et venir, filant devant pour reparaître quelques minutes plus tard, viennent glaner des caresses, et repartent avec autant d'énergie en se courant après. Soupir ! Nous, les humains, c'est chi va piano va sano, hein.

Halte à l'îlet des Salazes, tisane revigorante, photos et page de pub. Puis on repart, vers le col du Taïbit. L'étape de ce jour n'est pas méchante, il s'agit d'aller jusqu'à Marla où nous passerons la nuit. Aussi, prenons nous notre temps : photos, bavardages, pauses ravitaillement sous la pinède...

Nous croisons la bifurcation vers le Cap Bouteille. Pour nous c'est tout droit. On a beau être en hiver, il fait chaud et on apprécie l'ombre du sous bois. Le sentier du Taïbit est égal à lui-même : des marches d'escalier, une altenance de bois et de caillasse, et toujours aussi raide !

Le dénivelé se fait plus doux au niveau de la Plaine des Fraises. Inutile de rêver, on n'en fera pas notre dessert, des fraises en question ! Mais on en profite pour faire la pause pique nique, dans les hautes herbes en bord de sentier. Les chiennes louchent sur nos sandwiches, oh là ! Mais devant la frimousse de Mafate, je ne peux m'empêcher de lui lancer une rondelle de saucisson.

Nous sommes plus près du Col que de la route. La marche reprend, il n'est pas tard et on se motive avec la perspective d'une sieste au sommet. Si on nous prend par les sentiments ! Les Trois Salazes nous semblent de plus en plus proches, c'est magnifique. Mais le sentier nous conduit un tantinet plus à gauche, nous éloignant de l'arête des Salazes, et nous rapprochant de la Tête de Chien.

La dernière heure est dure. La pente se fait plus raide, plus abrupte, il faut parfois y mettre les mains. Ah, le Ti Bon Dié, minuscule chappelle avec une statuette de la Vierge Marie. Nous approchons donc. En effet, en quelques minutes, des bourrasques bienfaisantes nous prouvent s'il en était besoin, que nous avons atteint le Col du Taïbit. Ah ! Cela fait du bien !

Les chiens commencent à fatiguer. Eh eh, y a une justice ! Du coup, personne ne se fait prier pour la sieste promise et que personne n'a oubliée. Nous trouvons une petite place d'herbe tendre au soleil, à l'écart du sentier et juste au dessus de Marla où il sera bien temps de descendre tout à l'heure. Chacune s'installe qui sur son sac, qui contre un rocher, et on savoure cet instant d'éternité. Que du bonheur...

 

Ou presque. La Blonde de service trouve le moyen de se disputer avec Alaska, qui lui a gâché sa sieste. Hasard, c'est tombé sur elle ! Ce qui nous a fait bien rire quand nous ouvrons un oeil... (les initiées comprendront !!).

C'est la descente, dans la bonne humeur. Marla est toujours aussi sympathique, joli petit ilet blotti sous le rempart. Nous voici dans le Cirque de Mafate. Le gîte est un peu à l'écart, et à cette heure il n'y a pas encore beaucoup de monde. Un groupe de 4 ou 5 garçons occupe déjà le dortoit qui nous est attribué. Allez hop, à la douche, sans oublier quelques étirements.

La fin de l'après midi se passe, tranquille. Il se trouve que parmi nos voisins de dortoir, il y a des connaisances d'une des filles du groupe. Sympa. Nous prenons tous ensemble un rafraîchissement à l'épicerie du coin, et de fil en aiguille, nous sommes trois à partager un rêve mytho : escalader les Trois Salazes... Mon instinct organisateur reprend le dessus aussi sec et je promets de me renseigner dans la semaine. En attendant, nous formons une belle tablée le soir au dîner... devant un poulet qui a dû être découpé à la hache ! Fou rire, un de plus.

 

Réveil divin... Enfin, après que le groupe ultra bruyant de la chambrée d'à côté soit parti à l'aube, en prenant bien soin d'en faire profiter tout le gîte... J'vous jure...! Bon, j'en étais au réveil divin. Hmm, la montagne dans le soleil levant c'est toujours magnifique. Alaska et Mafate ont dormi à l'extérieur, et sont toutes excitées de revoir leurs maîtresses.

Au programme du jour, le Plateau du Kerval. Les garçons nous accompagnent puis continueront leur chemin vers La Nouvelle, ou ailleurs je ne sais plus. Pour nous, ce sera retour à Cilaos par le Taïbit, comme hier. Puisque nous revenons par Marla, inutile de se charger plus que de raison. D'ailleurs, je suis la seule à prendre un sac, de l'eau, mon GSM... Bon, OK.

Direction Maison Laclos, en passant devant la petite chapelle, puis par un enclos où sont élevés cerfs et biches. "Tenir les chiens en laisse", c'est écrit là. Hm ? Quoi ? Quel panneau ? Oh ben trop tard, nous sommes passés.

Les gars sont loin devant. Ils s'entrainent pour la Diagonale des Fous en octobre. Qu'est-ce que je les envie ! Moi, à cette époque, je serai rentrée en Métropole, soupir ! Juste avant Maison Laclos, bifurcation à droite. Mef, le balisage bat de l'aile. Pas vraiment de sentier, on crapahute comme on peut en suivant de simili points blancs. On se rapproche du rempart, sous la Tête de Chien et les Trois Salazes, mais côté Mafate.

Le groupe s'étire, joue l'accordéon. Je reste avec une camarade, on prend de belles photos, et à ses questions, je lui donne quelques rudiments d'orientation. Pas moyen de se perdre sur un terrain pareil. Toujours est-il qu'à l'approche du plateau, j'ai pris un peu d'avance et je croise les garçons qui redescendent. Je traverse alors le plateau le long d'un layon, jusqu'à un rideau de végétation, pour atteindre la mare.

Point de vaches autour de la mare. Je grimpe jusqu'à la source d'eau douce. Oui, pas de doute, c'est là que j'ai bivouaqué il y a un peu plus d'un an. Sympa de revoir les lieux de ses anciens exploits ! Le Plateau du Kerval est un de ces endroits isolés et accueillants (bien que très humide), un petit coin secret à l'écart des sentiers battus, à l'abri sour l'arête des Salazes.

Allez, demi tour. Le retour va plus vite que l'aller. Quelques frayeurs, je passe un coup de fil mais, eh ! Tous les autres GSM sont restés en bas ! C'est malin, ça. Pratique pour se retrouver, soupir.

Bon, tout est bien qui finit bien, mais ce n'est pas tout, le Taïbit nous attend. Bigre, ce versant est plus raide à monter qu'on ne l'aurait cru. Enfin, moi je le savais pour l'avoir déjà fait en entrainement au raid. Mais... qui sont ces coureurs ? Eh, mais oui, c'est le weekend de la CIMASA-RUN !! Je n'y pensais plus, le tour du Piotn des Neiges, en fait ce que j'ai fait en 3 jours l'an dernier, ils le font en quelques heures, les furieux.

Je reconnais quelques têtes, et je les encourage. Nous ne cesserons de croiser des raiders pendant tout le retour, et il faut faire attention à ne pas les géner quand on s'arrête. Pause repas dans la verdure. Mafate s'écroule, et nous mêmes allons sûrement bien dormir ce soir.

 

Bon, ben ce beau week-end se termine, hein... Le Taïbit est plus rapide à descendre qu'à monter, mais on l'aime quand même, ce beau sentier vers Mafate. Cette sympathique virée m'a permis de faire la connaissance decamarades très sympas, à qui je ne manquerai pas de parler de mes prochaines expéditions !

A commencer par l'escalade des Trois Salazes...

Merci à Noella, Aurélie et surtout Sylvie qui a organisé ce week-end. Au plaisr de randonner à nouveau ensemble.

La Baroudeuse.



11/04/2009
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